Nous avons réservé pour cinq nuits en Toscane. Nous avions un appartement avec terrasse et vue dans un petit village de la commune de Greve in Chianti qui s'appelle Poggio-alla-Croce, disons donc Pogo.
Nous sommes arrivés tard le soir (nous sommes partis tard de Monaco et avons frappé le traffic du soir à Gênes). Nous n'avions donc rien vu du décor, sinon que la route montait en tortillon. Je conduisais et, en mon for intérieur, j'étais bien heureuse de ne pas voir le ravin que je devinais à côté de la route.
Au petit matin, nous avons été réveillés par le chant du coq. Oui oui, un coq. Ça nous a donné déjà une bonne idée de la grandeur du village ou nous nous trouvions.
Quand nous avons donc ouvert les yeux, il était midi et la première chose que j'ai vue était le dos de Mathieu qui venait de faire des cloques. Je me suis frotté les yeux et les ai réouverts et c'était encore pire que la première fois. Merde.
En désespoir de cause, je suis allée ouvrir les volets, question de voir autre chose et, heureusement, la vue était même plus belle que ce qui nous avait été vendu sur internet. Chouette.
Cétait la première journée avec Catherine et la minute que j'ai fait un bruit, elle s'est mise à sauter sur place. Annie et Mathieu, eux, n'étaient vraiment pas en forme et sont retournés se coucher à midi, après le déjeuner. Catherine et moi sommes donc sorties visiter Pogo. C'est en fait trois rues sur le top d'une colline. Ça a donc pris un gros total de 20 minutes. Tout le monde nous a dit bonjour en passant et nous avons rencontré le grand-père (
il nonno) de l'endroit où nous restions. Il s'est pris d'affection pour Catherine et nous a expliqué la vue - le nom des collines et des villages que nous voyions au loin. Nous étions assez heureuses de réaliser que nous comprenions le gros de ce qu'il disait, mais assez triste de ne pas avoir les mots pour répondre.
Il nous a expliqué le chemin pour nous rendre à l'épicerie et nous nous sommes rendues, yé ! Il nous a envoyés dans un
Coop, une épicerie grande comme un Costco. Nous nous sommes émerveillées sur les produits et avons acheté ce qu'il fallait pour faire de la bruschetta, une salade tomates-bocconcini et des gnocchi au pesto. Bref, une super belle soirée.
Le lendemain, nous sommes allées à Pise, sans Mathieu. En effet, il ne se sentait toujours pas capable de supporter un chandail. Sur le chemin, Annie nous a fait pratiquer notre Italien. Nous avons appris plusieurs phrases et nous sentions prêtes à sortir nos phrases de touristes.
Nous voulions aller voir la tour mais avions été averties - souvent et par plusieurs personnes - que c'était un attrappe touriste qui ne valait pas vraiment la peine. Je ne sais pas si c'est par simple contraste, mais nous avons été enchantées par notre visite.
Nous avons amplement pratiqué notre italien - en posant des questions pour des directions ou pour nos achats - génial !
Dans l'appartement que nous avons loué il y avait un guide sur la Toscane dans la bibliothèque et j'avais commencé à le feuilleter et le trouvais intéressant. Je l'ai donc apporté avec moi pour la visite. C'est la découverte de l'Italie : Rick Steves. Il a été un super accompagnateur de voyage, plein de conseils utiles et d'anecdotes historiques croustillantes à propos des sites que nous visitions.
Pise, ce n'est pas juste la tour, c'est en fait tout un complexe religieux avec un baptistère, la cathédrale, la tour - qui est en fait un clocher - et le cimetière en plus des musées adjacents.
Nous avons commencé par visiter le baptistère. Superbe - avec une acoustique extraordinaire. À mi-chemin de notre visite, nous avons été outrées de voir quelqu'un se mettre à crier/chanter dans le milieu de la pièce. Heureuement, Rick Steves nous a appris que c'était simplement le garde qui faisait une démonstration de l'acoustique. En effet, l'écho dure une dizaine de secondes donc un chanteur seul peut créer un accord de trois notes.
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L'extérieur du baptistère |
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L'inntérieur |
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Les fonds baptismaux |
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Vu depuis la balustrade |
Ensuite, nous avons dîné sur la place en regardant la tour et la cathédrale que nous sommes allées visiter. Nous avons été émerveillées par les peintures et dégoutées par la momie d'un saint avec un masque d'argent et un linceul fait à partir de ses propres cheveux. Ouache.
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Cathédrale, de l'extérieur |
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Lunch, j'ai une banane dans l'oreil |
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Satue dans la cathédrale |
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Peinture dans la cathédrale |
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Sarcophage du saint |
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Bis |
L'heure était venue de monter la tour. La seconde où nous avons mis le pied à l'intérieur, nous (Catherine et moi - apparamment Annie a un estomac d'enfer) avons commencé à avoir le tournis. Le plancher est croche et on le sent. Ensuite, on monte l'escalier en rond, croche, avec des marches usées et glissantes. Peu importe l'inconfort, l'expérience en valait la peine.
Nous sommes ensuite allées finir la visite du site avec un ancien cimetière médiéval. La moitié des tombes sont à même le plancher, ce qui est une expérience en soi pour un Nord Américain. Mais en plus, les murs sont longés par des sarcophages romains. Apparamment c'était la coutume médiévale d'aller s'en trouver un à son goût puis d'enlever les ossements du païen qui l'occupait pour se le réserver.
À la fin de notre visite, il était déjà 5h mais nous avons décidé de quand même aller faire un tour dans une ville voisine dont Rick Steves disait beaucoup de bien, Lucca. Pour ce que nous en avons vu, la ville était très belle. Nous avions déjà peu de temps, mais en plus il s'est mis à pleuvoir.
Nous nous sommes ramassés des pizze et sommes rentrées à Pogo. Quelles pizzas !
Vraiment, on est bien en Italie !